Des comédiens sont pris de court par une apocalypse aussi imprévue qu’annoncée, en pleine répétition de l’île des esclaves de Marivaux.
Ils se retrouvent seuls au monde, perdus dans leur décor.
Ce sont des naufragés.
Ils (re)découvrent l’isolement, l’errance, la peur, l’ennui, le manque… Et finissent par continuer à jouer, librement, pour continuer à vivre. Ils reviennent aux racines primitives de l’art, à sa nécessité brute. Pour ne pas être emporté par la décomposition ambiante et la mort.
Plier le monde à ses désirs, la scène à son imaginaire : c’est peut-être cela la meilleure chose qui reste aux artistes devant le spectacle d’un monde agonisant. Ne pas céder à la mélancolie (c’est trop tard), ignorer les flammes, les ouragans, les trop bruyantes sirènes, et le silence radio, et se tenir debout, coûte que coûte.
Et briller au cœur même des ténèbres.
Et remplir la nuit de leurs cris.
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